Nigeria

18,5 millions

Nombre d’enfants, dont une majorité de filles, n’ayant pas accès à la scolarisation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ce chiffre est en forte hausse par rapport à 2021, quand 10,5 millions d’enfants étaient déscolarisés, s’est alarmé jeudi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

— Agence France-Presse

Chine COVID-19

À Pékin, la ruée vers les supermarchés

De nombreux habitants de Pékin se sont précipités jeudi dans les magasins d’alimentation, après des rumeurs évoquant un confinement imminent de la capitale chinoise, sur fond de flambée des cas de COVID-19. La ville a fait dépister à plusieurs reprises ses 20 millions d’habitants, confiner des résidences avec des cas positifs et fermer ces derniers jours des stations de métro et des commerces non essentiels dans certains quartiers. De nombreux lieux publics sont clos et les habitants sont contraints au télétravail, en particulier dans le district le plus peuplé de la capitale, celui de Chaoyang, où sont établies de nombreuses multinationales. Dans un supermarché, de longues files d’attente de clients masqués, avec des paniers remplis de légumes frais, étaient visibles. D’autres portaient des sacs de riz. Les autorités ont appelé la population à ne pas céder à la panique. Le « soi-disant confinement de la ville […] est une rumeur », a assuré devant la presse un responsable de Pékin, Xu Hejian, appelant la population à des « achats raisonnables » et « à ne pas s’inquiéter » pour la nourriture.

— Agence France-Presse

Russie

Moscou veut obliger les taxis à relayer les données des passagers

La Russie veut obliger les taxis à transférer en temps réel les données sur leurs passagers aux services russes de sécurité (FSB), selon un projet de loi déposé à la chambre basse du Parlement. Le document élaboré par le gouvernement et publié mercredi soir sur le site de la Douma prévoit que les services de taxi, très populaires en Russie et utilisés par l’entremise d’applications mobiles, auront l’obligation de fournir au FSB en temps réel l’accès à ses bases de données de commandes. « C’est une mesure très difficile à mettre en œuvre. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas nécessaire », a déclaré le député Adalbi Chkhagochev, membre du comité pour la sécurité et la lutte contre la corruption de la Douma, à l’agence de presse Ria Novosti, soulignant qu’il s’agissait d’une question de « sécurité » nationale. Jusqu’ici, le FSB pouvait obtenir ces informations s’il déposait une demande formelle auprès des compagnies, qui avaient 30 jours pour répondre.

— Agence France-Presse

Génocide au Rwanda

Le fugitif Protais Mpiranya est mort en 2006

Protais Mpiranya, fugitif le plus recherché par la justice pour son rôle dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, est mort en 2006, ont annoncé jeudi les procureurs de l’ONU enquêtant sur l’affaire. « À la suite d’une enquête difficile et intensive, le Bureau du Procureur a pu déterminer que Mpiranya était mort le 5 octobre 2006 à Harare, au Zimbabwe », a indiqué le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux dans un communiqué. En fuite depuis 2000, Protais Mpiranya était depuis l’arrestation en 2020 de Félicien Kabuga, régulièrement présenté comme le financier du génocide, le fugitif rwandais le plus recherché par la justice pour son implication présumée dans le génocide, où il commandait alors la très puissante garde présidentielle. M. Mpiranya avait été inculpé en 2000 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda de huit chefs de génocide, complicité dans le génocide, assassinat, extermination, viol, persécution, d’autres actes inhumains constitutifs de crimes contre l’humanité et meurtre.

— Agence France-Presse

COVID-19

Les nouveaux cas reculent, sauf dans les Amériques et en Afrique

Le nombre de nouveaux cas de coronavirus signalés dans le monde a continué de baisser, sauf dans les Amériques et en Afrique, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa plus récente évaluation de la pandémie. Dans son rapport hebdomadaire sur la pandémie publié mercredi soir, l’agence de santé des Nations unies a déclaré qu’environ 3,5 millions de nouveaux cas et plus de 25 000 morts avaient été signalés dans le monde, des baisses respectives de 12 % et de 25 %. La tendance à la baisse des infections signalées a commencé en mars, bien que de nombreux pays aient démantelé leurs programmes de dépistage et de surveillance généralisés, rendant extrêmement difficile le décompte précis des cas. L’OMS a déclaré qu’il n’y avait que deux régions où les infections à la COVID-19 signalées avaient augmenté : les Amériques, de 14 %, et l’Afrique, de 12 %. Les cas sont restés stables dans le Pacifique occidental et ont chuté partout ailleurs, a indiqué l’agence.

— Agence France-Presse

Autriche

Un réseau international de passeurs démantelé

Un réseau de passeurs sévissant en Europe centrale a été démantelé et 205 personnes arrêtées pour leur rôle présumé dans le trafic de dizaines de milliers d’immigrants irréguliers syriens, dont deux ont perdu la vie, a annoncé jeudi le gouvernement autrichien. « C’est un grand succès contre le crime organisé et un coup dur contre la mafia des passeurs », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner, dans un communiqué. L’enquête, qui a démarré début 2021, a permis de remonter la trace du réseau soupçonné d’avoir acheminé depuis la Hongrie plus de 36 000 enfants et adultes désireux d’atteindre l’Europe occidentale, notamment l’Allemagne et la France. Une fois en Autriche, ces migrants étaient transférés à d’autres groupes pour poursuivre leur route. « La plupart étaient originaires de Syrie » et payaient entre 3000 et 4500 euros par personne pour le seul trajet Hongrie-Autriche, a fait savoir l’inspecteur Johann Baumschlager, porte-parole de la police. Le réseau, un des plus importants démantelés en Autriche ces dernières années, a ainsi amassé au fil des mois une somme estimée à 152 millions d’euros.

— Agence France-Presse

Cuba

Un nouveau Code pénal affûté contre toute opposition

Punir les délits sur l’internet, les manifestations et le financement étranger de certaines activités : le nouveau Code pénal cubain, qui doit être approuvé samedi par le Parlement, vise à « protéger » le système socialiste après les révoltes de juillet 2021.

L’objectif, selon ses propres auteurs ? « Protéger le système politique et étatique socialiste face à l’ensemble d’actions et d’activités commises contre l’ordre constitutionnel [dans l’objectif de] créer un climat d’instabilité sociale et d’incapacité à gouverner. »

À peine publié sur le site du parquet général en mars, le projet a suscité le rejet chez l’opposition au gouvernement communiste.

« Ce Code pénal est un nouveau tour de vis du régime pour intensifier la répression contre les citoyens », estime René Gómez Manzano, président de Corriente Agramontista, plus ancienne organisation d’avocats dissidents cubains.

Ce texte fait partie d’une série de lois, comme celles de la souveraineté alimentaire, du Code des familles et des données personnelles, destinées à compléter la nouvelle Constitution approuvée en 2019.

Lors d’une séance parlementaire extraordinaire prévue samedi, plusieurs de ces projets seront présentés aux députés, le Code pénal devant être approuvé le jour même.

Discrétion

« Il est frappant de constater que, contrairement au code des familles, ce nouveau corpus législatif est élaboré en secret », note M. Gómez, avocat, ex-prisonnier politique et militant dissident de 77 ans.

Le code des familles, qui inclut la légalisation du mariage homosexuel et de la gestation pour autrui, fait l’objet d’une large campagne de communication officielle et a été débattu en consultation populaire. Il sera bientôt soumis à un référendum.

La discrétion semble plutôt de mise concernant le Code pénal, qui sanctionne 37 nouveaux délits liés aux « télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication » : une réponse à l’arrivée de l’internet mobile fin 2018, qui a bouleversé la société civile cubaine.

La législation survient après les manifestations historiques des 11 et 12 juillet 2021, inédites en 60 ans de révolution, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés. Plus de 1300 personnes ont été arrêtées, dont beaucoup ont écopé ensuite de lourdes peines, jusqu’à 30 ans de prison.

« Ce n’est pas le Code pénal dont Cuba a besoin », estime le juriste Harold Bertot, professeur à l’Université de La Havane. Ce Code « mise sur une plus grande pénalisation des délits, sur le renforcement des peines », regrette-t-il. « Il est conçu pour avoir un grand impact sur le militantisme politique cubain. »

— Agence France-Presse

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